Art&fact - Excursion - Anvers

Exposition « Drôles de têtes. Bruegel, Rubens et Rembrandt »

Samedi 20 janvier 2024

Cet hiver, le Musée des Beaux-Arts d'Anvers organise sa première grande exposition depuis sa réouverture en 2022. « Drôles de têtes » illustre la fascination des maîtres anciens pour le visage, qui a donné lieu à un genre pictural un peu oublié, mais très apprécié aux XVIIe et XVIIIe siècles : la tronie. Nous profiterons de cette escapade anversoise pour visiter les maisons de Nicolaas Rockcox, bourgmestre de la ville au XVIIe siècle, et celle de son voisin, le peintre Frans Snijders (1579-1657).

Drôles de têtes au Musée royal des Beaux-Arts d'Anvers (KMSKA). Au XVIIe siècle, l'intérêt pour la tronie, mot ancien signifiant visage, est à son apogée. Des artistes tels que Pierre Paul Rubens, Rembrandt et Johannes Vermeer déploient toute leur habileté pour peindre le visage. Les tronies sont souvent des œuvres de petite taille, prodigieusement peintes, dessinées ou gravées. C’est dans ces œuvres intimistes que nous rencontrons au plus près l'artiste. Le KMSKA consacre au genre la plus importante exposition jamais réalisée et réunit pour l'occasion pas moins de 76 chefs-d'œuvre, nationaux et internationaux. Des œuvres des plus pertinentes !

Nicolas Rockcox et Frans Snijders en leurs demeures. Sous domination espagnole à partir du XVIIe siècle, Anvers va connaître des années fastes à cette période, comme un défi à la prospérité nouvelle des Provinces-Unies récemment créées. Dans la Keizerstraat, nous irons à la rencontre de deux figures importantes de la vie politique, économique et artistique de la métropole scaldienne : Nicolas Rockcox et Frans Snijders.

Leurs maisons sont voisines. Nicolaas Rockox, bourgmestre d'Antwerpen et amateur d'art dans tous les sens du terme, y a vécu avec son épouse, Adriana Perez, à partir de 1603. À l'époque, Rockcox était bourgmestre extérieur, et à ce titre, représentait la ville auprès des autorités espagnoles ; il était également à la tête de la milice et de la garde civique. Nicolaas a accueilli de nombreux invités dans cette maison. Ses voisins seront Frans Snijders et son épouse Margriete de Vos : ils occupent « De Fortuyne » à partir de 1622 ; ils vivaient auparavant dans une maison dans la Korte Gasthuisstraat, mais Frans avait acquis une solide réputation de peintre animalier, de natures mortes et de scènes de chasse, et pouvait à présent s'offrir une belle demeure patricienne dans la Keizerstraat.