Art&fact - Voyage - Côte d’Azur

Sur les pas des artistes

Du mardi 11 au mardi 18 juin 2024

Dès les dernières décennies du XIXe siècle, la Côte d’azur séduit de nombreux artistes. Après la Normandie, c’est maintenant le Midi qui attise la curiosité des peintres. Sa lumière éclatante, sa végétation luxuriante, sa douceur de vivre... attirent les artistes et conduisent les peintres de la modernité vers de nouvelles recherches picturales. Si nous logerons à Nice, notre séjour sur la Côte d’Azur sera aussi l’occasion de découvrir d’autres sites du littoral azuréen qui conserve le souvenir des artistes et amateurs d’art qui s’y installèrent : le ravissant village fortifié de Saint-Paul-de-Vence, la charmante ville d’Antibes, sans oublier la mythique Saint-Tropez !

Côte d’Azur, inspiration des artistes. Si Monet séjourne déjà quelques mois à Antibes en 1888, Signac est le premier à s’installer durablement sur la Côte d’Azur dès 1892. Il choisit le petit port de pêche de Saint-Tropez et y invite ses amis néo-impressionnistes Henri-Edmond Cross, Maximilien Luce et Théo Van Rysselberghe, puis Henri Matisse en 1904. Celui-ci s’installera plus tard à Nice (1917) et tissera des liens profonds avec la Côte d’Azur durant plus de 40 ans. De nombreux autres artistes succomberont ensuite aux charmes de la région : Renoir, Bonnard, Dufy, Picasso, Chagall, De Stael… autant d’artistes dont nous découvrirons les oeuvres dans les musées de Nice (Musée Matisse, Musée Chagall), à Antibes (Musée Picasso), à Vence (chapelle du Rosaire)…

Nice, capitale azuréenne. Lovée entre la Méditerranée et les montagnes environnantes, celle que l’on surnomme «Nissa la bella» a bien plus à offrir que son cadre idyllique. Sa vieille ville baroque, son patrimoine Belle-Époque et ses musées font de Nice notre point de chute idéal.
Dans le Vieux Nice, nous sillonnerons les ruelles tortueuses aux maisons colorées à la découverte du patrimoine baroque niçois (église du Gesù, palais Lascaris, cathédrale Sainte-Réparate), tandis que le bord de mer et sa célèbre Promenade des Anglais nous dévoileront habitations haussmanniennes et hôtels Belle-Époque. En effet, au XIXe siècle, Nice devient le rendez-vous incontesté de la haute-société, d’abord anglaise puis française. Passant de 48 000 habitants en 1890 à 150 000 en 1914, la ville se pare de larges avenues bordées de palaces, marquant une séparation avec la vieille ville peuplée de pêcheurs.

Villa Ephrussi, villa Kérylos, Fondation Maeght. Les paysages méditerranéens fascinent également les amateurs d’art et collectionneurs. À Saint-Jean-Cap-Ferrat, c'est à Béatrice de Rothschild que l'on doit la Villa Ephrussi et ses superbes jardins. Si cette villa est d’inspiration Renaissance Italienne, la Villa Kérylos toute proche, à Beaulieu-sur-Mer, est conçue sur le modèle des maisons antiques grecques.
Dans un style opposé, la Villa E-1027 d’Eileen Gray, construite au Cap Martin par la designer irlandaise en 1927, constitue un modèle de modernité architecturale radicale, tout comme le Cabanon et les Unités de camping érigés non loin par Le Corbusier dans les années 1950 en tant que prototypes de logement de loisir. La fondation Maeght, ouverte en 1964, présente également une architecture moderne, conçue quant à elle pour abriter la prestigieuse collection d’art moderne et contemporain de Marguerite et Aimé Maeght (Pierre Bonnard, Georges Braque, Alexander Calder, Alberto Giacometti…).