Art&fact - Excursion - Bruxelles

Les Serres royales de Laeken

Mardi 30 avril 2024

Chaque année, les Serres royales de Laeken ouvrent leurs portes au public durant 3 petites semaines. Art&fact en profite pour vous proposer une journée printanière dans la commune de Laeken, avec la découverte du cimetière, véritable « Père-Lachaise bruxellois », et des Serres royales. A midi, nous nous dirigerons vers l’ancienne Gare maritime de Tour et Taxis, grande halle édifiée en 1907 le long du Canal de Bruxelles, complètement réaménagée depuis 2020. Elle abrite désormais un Food Market : de quoi combler les yeux comme les papilles !

Les Serres royales de Laeken. En 1873, Léopold II, grand amateur de plantes exotiques, charge son architecte Alphonse Balat d’édifier d’imposantes serres dans le domaine royal de Laeken, notamment pour accueillir toute une flore ramenée du Congo. L’architecte n’en est pas à son premier essai : il avait déjà conçu la charmante serre que l’on peut toujours voir au jardin botanique de Meise. En cette seconde moitié du XIXe siècle, Balat s’inscrit dans cette architecture moderne de verre et de métal qui avait tant frappé le public au Crystal Palace de Londres en 1851. Il conçoit pour le roi des Belges un véritable palais de verre aux lignes épurées. L’ensemble gigantesque abrite encore aujourd’hui des spécimens de l’époque de Léopold II, complété de nouvelles plantations qui respectent l’esprit d’origine du lieu.

Le cimetière de Laeken offre aux yeux des curieux et des promeneurs un patrimoine funéraire des plus riches dans un joli écrin de verdure. Plus ancien cimetière de la capitale, il fait l’objet d’une exception lors du décret de 1784 qui interdit tout cimetière autour des églises et dans l’enceinte de la ville. Alors que d’autres cimetières sont désaffectés, celui de Laeken demeure autour de son église gothique. Son histoire est étroitement liée à l’avènement de la Belgique et de sa famille royale qui s’installe à côté, au Château de Laeken. Une église néo-gothique est bâtie à côté du cimetière pour accueillir la dépouille de Louise-Marie d’Orléans, première reine des Belges à être inhumée dans la crypte. La présence royale provoque un attrait nouveau pour le cimetière : architectes et sculpteurs s’appliquent à y créer de somptueux monuments d’éternité pour d’importantes personnalités. Au fil de notre promenade, nous rencontrerons la Malibran, Fernand Khnopff, Joseph Poelaert, Alphonse Balat… avec des tombes décorées de sculptures variées, et même d’un Penseur de Rodin ! Autre curiosité : les galeries funéraires, creusées dès 1875, qui forment aujourd’hui plus d’un kilomètre de couloirs.