Art&fact - Excursion - Mons

Château d’Attre et Exposition Anto Carte au BAM

Samedi 28 mai 2022

Château d’Attre

L’art de vivre au 18e siècle : le château et le parc du château d’Attre
Construit en 1752 par le comte François-Philippe Franeau d’Hyon le château d’Attre est un remarquable exemple de l’architecture néo-classique des Pays-Bas autrichiens. Cas unique en Belgique, le château a conservé la totalité de son décor et de son mobilier intérieur d’époque. Outre le mobilier, le château conserve des tableaux d’Hubert Robert et de Frans Snyders. Les décorations murales, et le papier peint, sont d’époque. Outre sa qualité architecturale, le château d’Attre est inoubliable par la splendeur de son environnement. Un parc de 17 hectares, traversé par la Dendre, abrite un colombier du 18e siècle et une « Folie » assez spectaculaire : un rocher-labyrinthe artificiel, haut de 24 mètres, servait de point d’observation pour les parties de chasse. Entre 1782 et 1788, les princes-régents des Pays-Bas, l’archiduchesse Marie-Christine d’Autriche (sœur de Joseph II et de Marie-Antoinette) et son époux Albert de Saxe, duc de Teschen, séjournent au château de Laeken près de Bruxelles et fréquentent volontiers le château d’Attre à la période de la chasse. La visite d’Attre et de son domaine sont comme une plongée dans l’art de vivre et les plaisirs insouciants de l’aristocratie de la fin du 18e siècle.

Anto Carte au Musée des beaux-arts de Mons : hors du Temps
Peintre « hors du temps », Anto-Carte est l’auteur d’une œuvre singulière, d’une rare densité, construite sur des thématiques et une « psyché » qui, si elle partage des lieux avec le symbolisme et l’expressionnisme, n’en demeure pas moins inclassable. L’exposition « De terre et de ciel » au Musée des beaux-arts de Mons (BAM) nous permettra de redécouvrir l’œuvre de ce peintre à l’écart des courants de son temps. Antoine Carte (Mons, 1886 – Ixelles, 1954) est l’élève de Constant Montald, Emile Fabry et Jean Delville à l’Académie de Bruxelles. Cette influence de grand maîtres du symbolisme a sans doute une part dans l’élaboration de son univers et de sa palette, mais Anto Carte va ensuite chercher des sources d’inspiration dans la peinture flamande du 16e siècle (Bruegel notamment), dans le monde ouvrier, dans des références religieuses à sa foi profonde. En brouillant un peu les cartes des courants traditionnels de la peinture de la première moitié du 20e siècles, Anto Carte crée cette œuvre singulière que le BAM présente à travers 80 œuvres issues de collections publiques et privées permettent de voir la peinture d’Anto-Carte à travers le prisme de l’aspiration au sacré. Les plus grands tableaux de l’artiste revisitent en effet les thèmes classiques de l’iconographie chrétienne tout en célébrant la grandeur du monde paysan.
Après lui avoir consacré deux grandes rétrospectives en 1945 et, dernièrement, en 1995, le BAM propose ce focus, à travers un parcours qui se veut plus méditatif. Une véritable invitation au lâcher prise pour s’imprégner totalement de cet univers spirituel. L’exposition se poursuit par un parcours à travers les mêmes thématiques illustrées cette fois par une sélection d’œuvres majeures ou redécouvertes issues des collections communales. Un dialogue se crée alors entre les œuvres pour une double interprétation sur un même thème.