Art&fact - Voyage - Emilie-Romagne

Bologne, Ravenne, Parme et Ferrare

Du lundi 11 au dimanche 17 septembre 2023

L’Émilie-Romagne tire son nom de la Via Emilia, voie romaine du IIe siècle av. J.-C. qui reliait Rimini à Plaisance, et de la « Romagne », autour de Ravenne, qui constituait la dernière zone romaine face aux Lombards au VIe siècle. Moins courue que sa voisine toscane, la région recèle pourtant de nombreux trésors, culturels comme gastronomiques ! Les puissantes familles d’Este et Farnèse ont laissé derrière elles des palais et témoignages de la Renaissance à Parme et Ferrare. Quant à Bologne, la Dotta (la savante) reste célèbre pour son université, la plus ancienne d’Europe.

Bologne

Bologne la Rossa, surnommée ainsi pour ses chaleureuses tonalités ocre, est surtout connue pour ses longs portiques qu’elle déroule sur plus de 40 kilomètres ! Abritant la plus vieille université d’Europe (1088), Bologne a vu passer Pétrarque, Érasme, Copernic, Vésale… et vit toujours au rythme estudiantin. Elle conserve encore un théâtre anatomique du XVIIe siècle dans le Palais de l’Archiginnasio.Nous parcourrons la ville à la découverte des éléments majeurs du paysage bolonais, avec ses tours médiévales et ses églises. La cathédrale gothique San Petronio, débutée au XIVe siècle, est l’une des plus grandes églises d’Occident. Elle abrite notamment une fresque du XVe siècle présentant l’Enfer selon la Divine Comédie de Dante. La basilique Santo Stefano, elle, témoigne des premiers temps du christianisme, avec des éléments bâtis dès le Ve siècle.

Parme et Ferrare. La ville de Ferrare doit son développement à la famille d’Este. Celle-ci accueille à sa cour de brillants artistes de la Renaissance : Pisanello, Piero de la Francesca, Mantegna, Bellini… dont les oeuvres sont à voir dans le Palazzo dei Diamanti. Le Palazzo Schifanoia est quant à lui célèbre pour son Salone dei Mesi, fresque des mois de l’année, illustrée de dieux romains. À Parme, c’est à la famille Farnèse que l’on doit le Palazzo della Pilotta, grand complexe qui abrite toujours un théâtre du XVIIe siècle. La cathédrale, fleuron de l’architecture romane, reçoit à la Renaissance une fresque en trompe-l’oeil de Corrège.

Ravenne, capitale mondiale de la mosaïque. Suite aux troubles qui agitent l’Empire romain, Ravenne devient la capitale d’Odoacre puis du roi ostrogoth Théodoric. Aux Ve et VIe siècles, la ville se couvre d’édifices paléochrétiens aux mosaïques pariétales étincelantes. Le christianisme se met tout doucement en place, non sans querelles doctrinales : en témoignent les baptistères distincts des ariens et des orthodoxes. C’est sous l’empereur byzantin Justinien que Ravenne brille encore avec les mosaïques des églises Saint-Vital et Saint-Apollinaire-le-Neuf. Dans tous ces édifices, les fonds dorés réfléchissent la lumière et créent une atmosphère irréelle.