Art&fact - Voyage - Madrid

Cité royale

Du mardi 15 au dimanche 20 octobre 2024

Philippe II, souverain Habsbourg d’un « empire si grand que le soleil ne s’y couche jamais », décide de faire de Madrid sa capitale en 1561. L’ancienne forteresse musulmane se couvre rapidement d’édifices prestigieux. De la Plaza Mayor des Habsbourg aux premiers gratte-ciels du début du XXe siècle, la ville change d’ambiance au gré des quartiers que l’on arpente. Celui du Paseo del arte, avec ses trois musées, n’en finira pas de nous surprendre par ses collections uniques.

De la capitale royale à la modernité. Tandis que les Habsbourg investissent l’ancien centre de la ville dès le XVIe siècle autour de l’Alcazar et de la Plaza Mayor, la ville s’étend progressivement vers l’est au XVIIIe siècle sous la dynastie des Bourbons. Les constructions néoclassiques de cette époque s’étirent le long des jardins du Buen Retiro. Reliant ces deux quartiers, la Gran Viá (le « Boadway madrilène »), boulevard haussmannien aux allures new-yorkaises, et la place Cybèle sont de superbes témoignages du Madrid moderne du début du XXe siècle.

El Escorial : gigantisme et sobriété. Classé patrimoine mondial de L’UNESCO, l’œuvre de la vie de Philippe II se situe à 45 km de la capitale : l’Escurial. Ces bâtiments immenses, édifiés entre 1563 et 1584, abritent à la fois un monastère, une église, un palais, une bibliothèque, mais aussi le panthéon des rois d’Espagne (depuis Charles Quint !). L’ardent défenseur de la Contre-Réforme laisse derrière lui une œuvre à la fois austère et grandiose.

El paseo del arte ou le triangle d’or de l’art. Madrid est indissociable de ce quartier qui regroupe trois musées d’exception. Le Prado, bâtiment néoclassique édifié sous le roi philosophe Charles III, est sans conteste l’un des plus riches musées d’Europe. Nous y découvrirons les grands peintres espagnols que sont Velázquez, le Greco, Goya,… mais aussi des chefs-d’œuvre comme le Jardin des Délices de Jérôme Bosch. La collection Thyssen-Bornemisza couvre elle-aussi une large période de l’histoire de l’art allant du XVe siècle au Pop Art ! Que dire encore du Musée d’art moderne Reina Sofia et du Guernica de Picasso ?

Tolède, au carrefour des cultures. La capitale des rois wisigoths est prise par les musulmans en 712. Si la Reconquista chrétienne instaure un climat politique complexe jusqu’à son accomplissement en 1492, Tolède vivra longtemps sous la « Convivencia », sorte de tolérance religieuse. Ainsi, la cohabitation des cultures musulmane, juive et chrétienne nous a laissé des monuments remarquables des trois confessions religieuses.