Art&fact - Voyage - Sicile

Palerme et la Sicile occidentale

Du samedi 2 au dimanche 10 avril 2022

Au creux de la Conca d’Oro, le long de la mer Tyrrhénienne, s’étend une baie entourée de collines : Palerme. La vieille ville carthaginoise devient une cité élevée d’abord dans le faste et les ors des monarques byzantins, puis des souverains arabes et ensuite des rois normands. Un circuit « à la croisée des cultures » dans la partie occidentale de la Sicile révèle tant d’impressionnants sites antiques – Ségeste dans un décor montagneux et Sélinonte en bord de mer – que médiévaux - à Palerme, Monreale ou Erice - dans des paysages éblouissants et inspirants. Une journée est consacrée à la petite île de Mozia, à ses particularités culturelles et joyaux archéologiques.

Ancienne cité grecque de Sélinonte

Un siècle d’aventure normande et de chefs-d’œuvre. En 1072, Palerme tombe sous l’assaut du comte Roger de Hauteville parti à la conquête de la Sicile musulmane, à la demande du pape. Séduits par les arts byzantins, latins et arabes, les Normands allient en une synthèse éblouissante les formes artistiques et architecturales de l’Orient et d’Occident. À Palerme, la chapelle palatine et la Martorana resplendissent de mosaïques d’inspiration byzantine. Le monastère de Monreale est un autre fleuron qui traduit avec brio le syncrétisme, véritable expression plastique et idéologique des monarques normands.

Mozia au cœur de la Réserve naturelle du Stagnone. Proche de la côte africaine et de Carthage, Motyé (Mozia) devient une florissante base commerciale des Phéniciens au VIIIe siècle ACN. Rapidement convoitée, la ville pourtant sérieusement fortifiée subit plusieurs sièges, le plus violent étant celui de Denys Ier, le tyran de Syracuse en -397. C’est au XVIIIe siècle que l’île est acquise par Joseph Whitaker, archéologue et héritier d’une famille anglaise enrichie par le commerce du vin Marsala. Ses fouilles permettent la découverte d’un sanctuaire phénicien et punique, de la Maison des Mosaïques et de fortifications. Aujourd’hui, le Musée Whitaker conserve, parmi ses pièces remarquables, le fameux éphèbe en marbre dont l’extraordinaire beauté irradie une subtile sensualité.

Sélinonte, site grandiose d’une ancienne cité grecque. Du nom de sa rivière, Sélinonte, fondée au VIIe ACN par des colons de Megara Hyblaea, s’érige rapidement en une puissante ville enviée par son éternelle rivale Ségeste et par les Carthaginois. Des alliances stratégiques et malhabiles ainsi que des séismes font disparaître la belle cité grecque, redécouverte en 1825. Abondamment fouillé, son ensemble de bâtiments publics, religieux et privés mis au jour est considéré comme un des plus remarquables de la Méditerranée.

Ce périple est conçu et guidé par Thomas Morard, professeur d’histoire de l’art et d’archéologie antique de l’ULiège, et Isabelle Graulich, historienne de l’art collaboratrice d’Art&fact.