Art&fact - Voyage - Vienne 1900

Sécession au tournant du XXe siècle

Du lundi 30 mai au lundi 6 juin 2022

Au terme d’un trajet en train de nuit, nous découvrirons Vienne, et en particulier l’effervescence qu’elle connut aux alentours de 1900. Au tournant du XXe siècle, Vienne, alors à la tête d’un vaste empire qui se délite, devient une métropole cosmopolite et bouillonnante. Tandis qu’on valse encore sous les stucs rococo des palais, la modernité éclot dans de nombreux domaines (musique, architecture, peinture, médecine…). En réaction à l’historicisme ambiant, un art nouveau voit le jour autour de figures comme les peintres Gustav Klimt et Egon Schiele ou les architectes Otto Wagner et Joseph Maria Olbrich.

Klimt - Frise Beethoven

Capitale impériale. Si Vienne est à la tête d’un vaste empire dès le XVe siècle, c’est à la fin du XVIIe siècle, définitivement libérée de la menace turque, que la ville connait un essor sans précédent. Résidence impériale (jusqu’en 1918), Vienne accueille de nombreux musiciens, peintres et architectes invités à la cour des Habsbourg. La ville brille aujourd’hui encore par la beauté de son architecture et la richesse de ses musées, héritées de cette fastueuse époque. Témoin du mécénat averti des Habsbourg, le Kunsthistorisches Museum rassemble des collections sans équivalent dans le monde. Entre autres chefs-d’œuvre, le musée abrite la plus importante collection de tableaux de Peter Brueghel l'Ancien.

Vienne 1900 : creuset de la modernité. Au tournant du XXe siècle, parallèlement à la décadence de l’Empire austro-hongrois, la vie culturelle, artistique et intellectuelle de sa capitale se fait, paradoxalement, plus intense que jamais. Lieu d'épanouissement des sciences et des arts, Vienne devient un véritable « laboratoire de modernité ». Les noms de Sigmund Freud, Gustav Mahler, Arnold Schönberg, Stefan Zweig, Arthur Schnitzler… illustrent le foisonnement intellectuel et culturel de Vienne à cette époque.
C’est dans ce climat qu’éclot le mouvement de la Sécession viennoise, avec pour devise « À chaque époque son art – à chaque art sa liberté ». Si ce courant s’inscrit dans le vaste élan de renouveau des formes artistiques que connait la fin du XIXe siècle, son esthétique rationnelle et cubique se distingue des formes organiques de l’Art nouveau occidental. Nous constaterons l’originalité de ce mouvement au travers des diverses constructions d’Otto Wagner (pavillons de métro, église Saint-Léopold am Steinhof, Wiener Postsparkasse…), ainsi que dans de nombreux musées viennois : le Belvédère et son exceptionnelle collection d’œuvres de Gustav Klimt, le Musée des Arts appliqués et ses productions des Wiener Werkstätte (Koloman Moser, Josef Hoffmann…), le Leopold Museum et sa nouvelle présentation « Vienne 1900 », sans oublier le Pavillon de la Sécession, véritable manifeste architectural construit par Josef Maria Olbrich et décoré par Gustav Klimt qui y peint sa célèbre Frise Beethoven.