Art&fact - Week-end - Paris

Le Japon à Paris

Du vendredi 19 au samedi 20 mai 2023

La France a toujours entretenu des rapports privilégiés avec le Japon, et cela se perçoit dans les nombreuses institutions de la capitale française qui abritent des œuvres d’art japonaises. Ce séjour sera l’occasion de visiter le Musée Guimet et le Musée Cernuschi, les deux références en la matière, mais aussi l’exposition temporaire consacrée aux kimono par le Musée du Quai Branly.

Ohara Koson - Pie sur une branche de magnolia

Kimono Organisée en partenariat avec le Victoria&Albert Museum de Londres, l’exposition présentée au Quai Branly nous plonge dans le raffinement de ce vêtement emblématique du Japon, de ses origines dans les tenues importées du continent aux interprétations qu’en font les créateurs contemporains, en passant par l’âge d’or que fut la période d’Edo (1600-1868). Symbole de statut, il fut l’objet de toutes les attentions et de toutes les extravagances, à tel point que l’Etat finira par réglementer la richesse de sa décoration. Acteurs, geisha et courtisanes seront les meilleurs ambassadeurs de ces tenues d’exception.

Hiroshige L’exposition Hiroshige et l’éventail, montée par le Musée Guimet, permet pour la première fois de découvrir une très belle sélection de peintures du grand maître du paysage au Japon, Andô Hiroshige, issues de la collection Georges Leskowicz. Ces pièces étaient originellement destinées à orner des éventails en papier, accessoires incontournables des élégantes de l’époque d’Edo, ce qui explique la rareté de ces estampes aujourd’hui. Elles témoignent de l’incroyable capacité d’Hiroshige d’innover dans ses compositions, même sur des objets du quotidien.

Peinture et céramique Le Musée Cernuschi présente ce printemps une exposition qui met en valeur la remarquable donation du collectionneur Harley Preston. Cédé en 2018 au Musée, cet ensemble d'oeuvres d'art témoigne de l'éclectisme des goûts de son ancien propriétaire. Profitant de cette caractéristique, la volonté de la scénographie est, dans un premier espace, de faire dialoguer l'extraordinaire modernité de la céramique des Song (960-1279) avec la peinture chinoise du XXe siècle. Une autre section verra la vaisselle Mingei, production populaire japonaise pleine de charme brut, entrer en résonnance avec les peintures Nihonga, créées alors que le Japon s'ouvre à l'Occident.