Art&fact - Week-end - Trèves

Une capitale de l’Empire romain à la fin de l’Antiquité

Du jeudi 18 au vendredi 19 août 2022

Au bord de la Moselle, la ville de Trèves conserve les témoignages les plus nombreux de l’Empire romain au nord des Alpes. Amphithéâtre, thermes, vestiges d’un palais impérial et bien d’autres : tous ces monuments, classés au patrimoine de l’UNESCO depuis 1986, reflètent aujourd’hui encore le prestige de la ville durant l’Antiquité. Sa renommée atteint son apogée à la fin de l’Antiquité lorsque la cité devient capitale et résidence impériale sous Constance Chlore (c. 250-306). Cette année, les différents musées de la ville s’unissent et proposent plusieurs expositions autour d’une thématique commune : partons ensemble à la découverte de cette capitale impériale et de la fin de l’Empire romain d’Occident.

Pour ce séjour, nous serons accompagnés et guidés par Charles Wastiau, doctorant des Universités de Liège et de Bonn, historien de l’art/archéologue spécialiste de l’Antiquité tardive !

Trèves - Bains impériaux

La ville antique. Colonie romaine fondée au Ier siècle av. J.-C., la ville de Trèves s’est progressivement hissée au statut de métropole commerciale puis à celui de résidence impériale. Siège de la préfecture de Gaule après la réforme de Dioclétien, elle joua un rôle économique, politique et culturel important au cours du IVe s. Dès le IIIe s., en raison de sa situation géographique aux abords du Rhin, Trèves eut fort à faire avec les mouvements migratoires des populations d’outre-Rhin (Vandales, Suèves, Francs, etc.) qui souhaitaient piller ou s’implanter dans les provinces de l’Empire. Le paysage urbain actuel est encore marqué par de nombreux monuments de ces époques. Nous y découvrirons la Porta Nigra, les thermes impériaux, l’amphithéâtre, la basilique de Constantin. Le christianisme a également profondément marqué la ville et nous visiterons la cathédrale Saint-Pierre, basilique fondée dès le IVe siècle, puis largement remaniée au XIIe siècle ainsi que le complexe de l’ancienne abbaye de Saint-Maximin, où les fouilles menées en dessous des structures médiévales et modernes ont livré une portion d’histoire de la vie périurbaine de la ville entre le IVe et le VIIIe s.

Les grandes expositions « Déclin de l’Empire romain ». Cette année, la ville a décidé de s’intéresser à la fin de l’Empire romain. À cette époque s’opèrent de vastes transformations qui marqueront jusqu’à aujourd’hui l’Europe occidentale : le démantèlement d’un pouvoir central et le morcellement du territoire ; l’affirmation d’une religion nouvelle originaire d’Orient, le christianisme ; les fantasmes que le fantôme de Rome a toujours fait vivre dans le cœur des intellectuels et artistes des territoires de l’actuelle Europe. Le musée Rhénan nous invitera à s’interroger sur les causes, sur les processus à l’œuvre dans le démantèlement de l’Empire et la fin d’une cité florissante, tandis que le musée de la Cathédrale retracera l’émergence et l’implantation du christianisme dans l’empire et dans les régions au nord des Alpes.